jeudi 27 juin 2013

Indonésie : Bali - 1ère semaine à Ubud


Mercredi 12 juin, j’arrive à l’aéroport de Darwin, prête à quitter l’Australie pour l’Indonésie. Je manque de peu de rater mon vol car je n’avais pas encore réservé mon billet d’avion pour quitter l’Indonésie (non inclus dans mon billet tour du monde) et je ne savais pas que c’était obligatoire pour rentrer dans le pays. J’ai donc dû réserver un billet en catastrophe depuis l’aéroport pour pouvoir embarquer, sinon ils ne me laissaient pas monter dans l’avion (j’ai heureusement trouvé un vol pas cher à 50 euros, que je prendrai ou pas selon mon programme).
Après 2 h30 de vol, nous atterrissons à Denpasar à 21h. Il n’y a pas grand monde et nous avons vite fait de passer la douane et d’acheter le VISA. Une française (Marie) que j’ai rencontrée dans l’avion me propose de partager le taxi, elle se rend à Sanur où elle a réservé une chambre chez l’habitant, je décide de la suivre. Après une dure négociation pour le prix du taxi (bienvenu en Asie !), notre chauffeur nous emmène jusqu’à l’hôtel, plutôt simple mais accueillant. Nous partageons du coup la même chambre ce qui permet de partager les frais, car ici, il n’y a que des chambres doubles de partout (que ce soit hôtel ou chambre chez l’habitant), fini pour moi les auberges de jeunesse et backpackers !
Le lendemain, visite de Sanur avec Marie. Sanur est une importante station touristique à 5km de Denpasar, qui s’étend sur quelques km le long de la plage. Plus calme que Kuta, elle attire une clientèle plutôt familiale. L’étroite plage est protégée à environ 400m par une barrière de corail qui rend les eaux particulièrement calmes (donc ici pas de surfeurs). La journée est plutôt tranquille, on fait quelques boutiques (il y en a aussi sur plusieurs km de long), une promenade le long de la plage l’après-midi ; je commence à prendre mes repères dans ce nouveau pays. Sans arrêts nous sommes sollicitées par les chauffeurs de taxi, les masseuses, les marchands de sarongs, vêtements, les faux bureaux d’information qui veulent vendre des tours/excursions à la journée. Il va falloir que je m'habitue !
Le lendemain (vendredi 14 juin), je pars vers Ubud où je retrouve Julian (un collègue IMP) et Chloé, qui parcourent le monde, comme moi, mais dans le sens inverse. Je décide de passer quelques jours avec eux en attendant  le 19/07 (arrivée de ma maman et de ma tante à Bali), plutôt que de courir à droite à gauche avec mon sac qui commence à être très très lourd (à cause des vêtements / cadeaux achetés en chemin).
Ça fait plaisir de les voir, durant 4 jours, on échange nos expériences, ils me briefent sur l’Asie tandis que je leur donne quelques infos sur la NZ et l’Amérique du Sud. On en profite également pour visiter Ubud et les environs. Village de peintres et d’artisans, Ubud est le noyau de l’art balinais où de nombreux peintres et sculpteurs continuent d’exercer. C’est également un point central qui permet facilement de sillonner la région pour découvrir les innombrables temples et petits villages d’artistes, ainsi que de magnifiques rizières.
Samedi et dimanche, nous faisons 2 jolies balades à pied d’1/2 journée aux abords de la ville avec notamment la visite de la Monkey Forest, la découverte de quelques belles rizières (Campuhan), et la visite du marché.





Lundi, je me repose tandis que Julian et Chloé partent visiter les temples du centre-ville. Nous avons une chambre chez l’habitant et tandis que je « travaille » sur l’ordinateur sur la terrasse, les enfants viennent me voir. On essaye d’échanger (c’est difficile), les plus grands qui apprennent déjà l’anglais à l’école (à partir de 7 ans) essayent de communiquer. Ça me plait, je passe un agréable moment et j’en profite pour enrichir mon vocabulaire indonésien ! Le soir, nous assistons à un spectacle de danses balinaises ; Ubud est l'endroit idéal pour ça, chaque soir, plusieurs spectacles se déroulent dans le centre-ville et les environs.





Mardi, nous louons des VTT avec Julian et Chloé pour aller visiter Pejeng et Bedulu. Nous nous arrêtons en route pour visiter un temple au milieu des rizières. A pejeng, nous visitons le temple Penataran Sasih, où se trouve l’une des plus grande pièce de métal fondu au monde, un gong appelé « lune de Pejeng » et un autre petit temple où se déroule une cérémonie.



 
A Bedulu, nous visitons le site de Goa Gadja (grotte de l’éléphant) ; le site est très joli mais nous sommes franchement déçus par la grotte. De retour à Ubud vers 15h, je passe le reste de l’après-midi à me reposer.


Mercredi 19 juin, Julian et Chloé partent de bonne heure en bémo (transports locaux que peu de touristes prennent) pour Kuta, et je prends un shuttle vers 12h direction Denpasar pour aller chercher à l’aéroport ma maman et ma tante !
Ma première semaine à Bali a été très relax mais aussi très enrichissante (merci Julien&Chloé pour toutes les infos !), mais je suis sûre que les 2 semaines à venir vont être bien remplies !

Lien vers les photos :
https://plus.google.com/photos/116082462808399450718/albums/5894130568499634593?authkey=CPPl9tTlkZzHjgE
 

mercredi 12 juin 2013

Australie : Darwin et le Northern Territory



Mercredi 29 mai, mon avion atterrit à 22h30 à Darwin City, il fait chaud et humide, me voici dans le Nord de l’Australie. Darwin est la capitale et la ville la plus peuplée du Territoire du Nord (Northern Territory). C’est la ville la plus petite et la plus au nord des capitales australiennes, agissant comme le centre régional du Top End. Darwin s'est développée, passant d'un avant-poste de colons et d'une petite ville portuaire à l'une des villes les plus moderne et multiculturelle d'Australie. Darwin est réputée pour être la ville où se produisent le plus d'éclairs orageux dans le monde. C'est également la ville ayant le plus d'accidents dus aux crocodiles marins, les salties, des sauriens pouvant atteindre sept mètres de long et peser près d'une tonne.
J’ai donc 2 jours pour visiter la ville avant de partir en week-end avec des Australiens vers le Litchfield National Park. En effet, j’ai répondu à une annonce postée par Josh sur gumtree (site internet qui permet entre autre de rechercher des compagnons de voyage) pour partir pêcher  avec lui et ses amis vers Peron Island (réserve aborigène située tout à l’Ouest du Litchfield NP).  Jeudi, après une ballade en centre-ville, le long du « Bicentennial Park » et au « Darwin Waterfront » ou je fais une petite sieste au soleil, je retrouve Josh vers 18h30 pour faire sa connaissance. Il m’emmène à Mindil Beach où a lieu chaque jeudi et dimanche pendant la saison sèche le « Mindil Beach Market » où des centaines de personnes se retrouvent pour manger un morceau / boire un verre, ou simplement flâner dans le marché. C’est super sympa, il y a également quelques artistes que nous prenons plaisir à regarder quelques instants. Nous abordons rapidement le côté organisation pour le week-end, en gros je n’ai rien à faire, il me dit qu’il s’occupe de tout. Il adore l’idée que je voyage à travers le monde pendant 1 an, lui qui n’a jamais bougé de l’Australie et me dit simplement de profiter. C’est cool. Je rentre à mon auberge vers 20h, mon coloc’ de chambre, Indrek (un estonien) m’invite à boire une bière, nous passons une agréable soirée à parler de tout et de rien. Mon séjour dans le Nord de l’Australie s’annonce plutôt bien, reposant, ensoleillé et promet de belles rencontres.
Le lendemain, je pars visiter le « Museum and Art Gallery of North Territory » puis je rejoins le jardin Botanique par un joli petit sentier le long de la côte.


A 17h00, Josh passe me chercher à mon auberge et nous filons chez lui retrouver son coloc’ Andy (un kiwi) pour finir de charger la voiture et le bateau pour notre week-end. Nous partons finalement vers 18h30 et après 1h de route environ nous arrivons à Batchelor, petite ville situé à l’entrée du Litchfield NP où nous retrouvons leurs amis avec qui nous partons pour le week-end : Mik et sa soeur Cassy, et les filles dont ils s’occupent âgées de 7 à 15ans environ (Timara, Freda, Delene, Gayle, et Kiana).  Nous sortons alors (sans les filles) dans LE bar de Batchelor où c’est soirée karaoké ! Une dizaine (quinzaine peut-être) de personnes seulement sont là, dont quelques aborigènes, et Nathan, un français en woofing dans le coin. La soirée est sympa ; Andy et Josh arrivent à me convaincre de chanter quelques morceaux avec eux, prestation pas trop réussie, mais bon, l’essentiel est de participer !
Le lendemain, levé 5h30 pour un départ à seulement 7h30 avec les 2 4x4 chargés à bloc (Mik et Cassy n’avaient rien préparé la veille et avec les 5 filles, ce n’est pas trop efficace) ; Nathan se joint à nous pour le week-end. Après environ 1 heure de route à travers le PN, nous poursuivons notre chemin en direction de Channel Point par une piste en plutôt bon état.


 
Nous sommes en territoire aborigène, Mik ayant de la famille par ici nous pouvons y rester tranquille. Une demi-heure plus tard, nous arrivons à destination. L’endroit est paradisiaque, perdu au milieu de nul part, et nous apercevons depuis la plage Peron island.


Après installation du campement et un brunch bien mérité, nous partons Josh, Cassy, Nathan et moi en mer pour pêcher. La mer est agitée et la pêche peu fructueuse (autrement dit on n’attrape rien du tout). Josh et moi faisons un rapide plongeon depuis le bateau (voir très rapide car il est déconseillé de se baigner à cause des crocodiles).




De retour au camp, les hommes partent en chasse tandis que je reste à la plage avec les filles. 3 heures plus tard, ils reviennent avec pour le repas du soir du kangourou. Ils ne ramènent que la queue et une cuisse, je ne sais pas où est passé le reste, laissé à l’abandon ou donné à de la famille… On le grille au barbecue, avec quelques saucisses. « Yummy » comme ils disent ici !
 



Pendant la soirée, Lin, une femme aborigène passe nous voir, elle est saoule, raconte n’importe quoi et pleure en nous disant que son ami lui manque. Je trouve ça tellement triste car malheureusement beaucoup d’autres aborigènes sont comme elles, à trainer et boire toute la journée ; nous lui donnons un peu de viande et elle finit par s’en aller. Le soir, après un petit moment autour du feu à griller quelques shamallows, on part tous se coucher, fatigués de cette longue journée.

Dimanche, Josh, Nathan et moi partons de bonne heure en mer, pour relever les casiers laissés la veille (pour les crabes) et pour une petite cession pêche. Les casiers sont vides, 2 d’entre eux sont déchirés, nos proies se sont semble-t-il évadées (ou mangées par un crocodile ?). Je suis la première à attraper quelque chose, c’est lourd et ça bouge beaucoup, Josh vient m’aider : « my godness », c’est un petit requin que nous sommes obligés de laisser filer avec l’hameçon !! 2ème proie pour moi, encore, il s’agit cette fois d’un beau petit poisson (yes !!). Nathan en attrape un aussi quelques minutes plus tard.


Nous rentrons à la plage vers 10h, prenons un drôle de petit-déjeuner-brunch (pain confiture, poisson (que nous venons de pêcher) et viande de kangourou cuisiné en ragout la veille par Mik et Cassy)), puis nous repartons en direction d’une petite crique, Mik et les filles en 4x4, et les autres en bateau. Mik, Andy et Nathan partent en pêche (et revienne un peu plus tard avec 5 magnifiques crabes) tandis que nous restons sur la plage avec Mik, Cassy et les filles.

 



Nous retrouvons ici par hasard Lin. Elle vient me voir une bouteille de vin rouge à la main, se souvient de moi et s’excuse pour son attitude de la veille, je trouve ça touchant. J’essaye de la convaincre qu’il n’est pas bon pour sa santé de boire comme ça toute la journée, mais je pense que c’est une cause perdue d’avance. Elle m’écoute cependant, puis me demande de nous prendre en photo avant de quitter la plage en compagnie de sa fille.


Vers 13h, nous rentrons au campement, puis prenons le chemin du retour. On s’arrête en route à Buley Rockhole, dans le Lichfield NP pour une petite baignade (pas de crocodiles ici !!) et ça fait drôlement du bien !

Situé sur un large plateau de grès, le Litchfield National Park est recouvert de végétation typique du « bush » australien, avec aussi quelques belles zones de forêt tropicale, et quelques belles chutes d’eau.

 
Vers 17h, nous laissons Nathan, Mik et les filles à Batchelor, et rentrons sur Darwin. Josh et Andy me proposent de m’héberger pour la semaine, pour m’éviter de payer l’auberge de jeunesse, ils ont une jolie petite maison avec un grand jardin, et une piscine. J’accepte sans hésiter.
Les quelques jours suivants sont plutôt calmes, à défaut d’avoir trouvé d’autres compagnons de voyage pour visiter le Kakadu NP, Josh me propose de venir avec moi le week-end suivant qui est un long week-end en Australie (Queen’s Birthday). Du coup, lundi à mercredi, j’en profite pour me reposer, cuisiner un peu pour Josh et Andy qui ont la gentillesse de m’héberger, me balader à Darwin et ses environs.




Jeudi matin (06 juin), après avoir fait les courses et organisé le 4x4, nous partons pour le Kakadu NP. Le parc est inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité depuis 1981. Il concentre sur lui seul l'ensemble des paysages australiens (à l'exception des zones arides qui couvrent 80 % du territoire). Le parc national de Kakadu est situé à 250 km de Darwin sur la Arnhem Highway. De rugueux escarpements, des marécages denses, des gorges plongeantes ainsi que des chutes d'eau cohabitent côte à côte. Mondialement célèbre pour ses merveilles culturelles et naturelles, Kakadu possède une des plus fortes concentrations au monde de peintures rupestres aborigènes. La terre d’Arnhem, qui s'étend à l'est du parc national de Kakadu, recouvre 19 000 km² et constitue le domaine de nombreux aborigènes dont la plupart perpétuent leur vie traditionnelle. Le parc abrite également une faune diversifiée : des milliers d'espèces d'insectes, 55 de poissons d'eau douce, 25 d'amphibiens, des reptiles (crocodiles (dont le crocodile de Johnston et des estuaires) et serpents), plus de 280 espèces d'oiseaux et plus de 60 de mammifères.
Nous consacrons notre première après-midi à la visite des sites Ubirr et Nourlangie, réputés pour l’art rupestre aborigène. A Ubirr, le point de vue sur la partie nord du parc est splendide tandis qu’à Nourlangie, le sentier contourne d’immenses formations rocheuses, idéales pour abriter et conserver les peintures aborigènes, peintes il y a quelques milliers d’années. Le camping du soir est confortable, avec sanitaires et douches, et les moustiques ne sont pas trop gênant.







Le lendemain matin, nous prenons le chemin de Jim Jim Falls, les 10 derniers km de piste sont assez terribles, mais Josh maitrise la conduite de son 4x4 et il n’a même pas besoin de passer en 4WD. Après un bon brunch, nous marchons les 1km de sentier rocheux qui nous permettent d’arriver jusqu’aux chutes. C’est splendide, il y a une petite plage de sable blanc,  l’eau a une très jolie couleur verte et les chutes sont gigantesques (215m de haut) et assez impressionnantes malgré le « faible » débit de début de saison sèche (plus d’eau après le mois de juin). Les crocodiles étant absents de cette zone (enfin des panneaux indiquent malgré tout que rien n’est sûr à 100% et que nous nous baignons à nos propres risques), nous faisons un bon break baignade, et nous nageons même jusqu’en dessous des chutes. Un petit stress me gagne car malgré le faible débit d’eau des chutes, il y a du courant, et je ne peux pas m’empêcher de penser qu’un crocodile pourrait faire surface à n’importe quel moment.







Après une petite pause au soleil, nous prenons le chemin du retour et décidons de nous rendre directement au camping. Nous aurions pu poursuivre 10km plus loin pour voir les Twin Falls, mais une dame nous dit qu’il n’y a déjà plus d’eau et les 20km aller-retour vu l’état de la piste nous prendraient trop de temps. Le lendemain, nous roulons vers le Sud du parc en direction de Maguk (joli sentier dans le Bush le long de la rivière menant à un magnifique point d’eau avec une jolie petite cascade) où nous faisons une pause baignade, puis nous poursuivons vers Gunlom, site également réputé pour la baignade (pas de crocodiles !). L’endroit est magnifique, un sentier, le « Waterfall Walk » permet de monter au sommet des chutes d’eau, et l’endroit est idyllique pour la baignade. Les formations rocheuses forment un joli canyon et de petites piscines de couleurs différentes, avec une vue imprenable sur le parc de Kakadu.



Par contre, cela nous change des jours précédents, le camping est bondé (samedi de long week-end nous supposons) et après notre pause baignade nous décidons de rentrer à Darwin dans la soirée (285km). Le dimanche matin est tranquille, puis Josh propose de partir en mer l’après-midi avec le bateau. Le temps est superbe, la mer un peu agitée (mais pas trop), et Josh me laisse conduire le bateau, trop cool ! Nous faisons une superbe ballade jusqu’à Mandorah (plage avec vue sur la ville de Darwin, situé à 128km de Darwin par la route, mais seulement à 6km par bateau) ; on a même la chance de voir 2 dauphins (la mère et son petit)et un superbe coucher de soleil depuis East Point. Nous revenons malheureusement bredouilles, les poissons n’ont pas voulu se laisser attraper !

Mes 3 derniers jours à Darwin ont été très reposants (j’ai voulu avancer mon vol pour Bali à lundi mais ça n’a pas été possible), et à part la visite du Crocodylus Park and Zoo, j’ai simplement profité de la piscine et de la maison avant de repartir en mode « backpacker » en Asie !



Mon aventure australienne se termine donc ici, et encore une fois, je pars avec de magnifiques images plein la tête, mais surtout des souvenirs de rencontres et d’échanges incroyables, avec des backpackers dans le Red Center, avec les filles sur la côte Est et avec des australiens dans le Northern Territory. Bientôt 5 mois déjà que je suis partie et plus le temps passe, plus j’apprécie mon incroyable aventure !

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