dimanche 28 juillet 2013

Indonésie : Java Centre



Après environ 10 heures de bus de nuit (plutôt confortable – j’ai bien dormi), me voici à Yogyakarta. Yogyakarta est une ville animée d'environ 500 000 habitants et la destination touristique favorite de l'île de Java, en grande partie grâce à la proximité des temples de Borobudur et de Prambanan. La ville est un centre artistique et éducatif, connue comme centre de l'art classique javanais et de la culture traditionnelle.
Comme partout, à la descente du bus, on me sollicite pour un scooter, un taxi, mais je me faufile jusqu’au parking des bus locaux, et c’est finalement avec un Angkot (minibus local) que je me rends au centre-ville pour seulement 3000RP (0,50 euros). Je trouve un homestay plutôt agréable dans le quartier de Sosrowijayan, quartier traditionnel constitué de petites ruelles, et à côté de la célèbre rue Malioboro, bordée des 2 côtés par une multitude de magasins (vêtements, batiks, souvenirs) et de petits warungs (streetfood). Je passe cette première journée à me reposer et m’organiser pour la suite.
Je consacre le lendemain à la visite des 2 célèbres temples Borobudur et Prambanan. J’ai réservé un tour pour voir Borobudur au lever du soleil (levé 4h30) ; nous sommes 7 dans le minibus et je rencontre 2 filles très sympas de Suisse. Lorsque nous arrivons sur place, c’est un peu la déception car le ciel est gris et le soleil n’est pas au rendez-vous. Le temple est cependant magnifique, et ça valait la peine de venir (même si l’entrée pour les étrangers est de 20USD !). Situé à 42 km de Yogyakarta, Borobudur est le plus grand monument bouddhiste au monde. Il étend sur une surface de 2 500 m² des murs ornées de bas-reliefs et des balustrades bordées de 72 stupas ajourés, qui abritent autant de statues du Bouddha. Construit sur trois niveaux, le monument s'appuie sur une base pyramidale, comprenant cinq terrasses carrées concentriques, qui est surmontée de trois plates-formes circulaires, elles-mêmes couronnées d'un stupa monumental.




Après 2 heures de visite, nous reprenons la route jusqu’à Prambanan, temple situé à la sortie de la ville à Yogyakarta. Prambanan est le complexe de temples hindou le plus grand de Java ; c’est un ensemble de 240 temples shivaites, construits au IXe siècle. Le site a été très endommagé par le tremblement de terre qui a frappé la région en 2006 et est toujours en cours de restauration. Les 2 temples principaux sont toutefois très impressionnants : le temple Prambanan, et le temple Sewu.

Prambanan




Sewu


Nous sommes de retour vers 13 heures, après-midi repos. Je rencontre Ronan, un français qui fait aussi le tour du monde, et nous avons les mêmes projets pour les quelques jours à venir : le volcan Merapi, le plateau Dieng. Du coup on décide de partir ensemble.
C’est en scooter qu’on part le lendemain (vendredi 19/07) jusqu’au petit village de Selo, d’où part le chemin pour grimper au sommet du volcan Merapi. Après 2h30 de route (on a dû demander 2-3 fois notre chemin), nous arrivons à Selo.
Comme l’ascension se fait de nuit (une fois de plus, pour éviter d’arriver au sommet la tête dans les nuages), nous prenons finalement un guide. Nous avions pensé le faire sans car la plupart du temps ce n’est pas vraiment nécessaire, mais nous n’avons pas vraiment eu le choix car Selo n’est pas du tout touristique (2 « homestay » seulement) et le gars nous a dit que si on ne prenait pas de guide, alors on ne pouvait pas rester dormir chez lui (pour une question de responsabilité). Bref, on se dit finalement que c’est peut-être plus prudent. En effet, avec 49 éruptions entre 1548 et 2010, le volcal Merapi est considéré comme le volcan le plus actif et le plus dangereux d'Indonésie, produisant de périodiques nuées ardentes. De petites éruptions ont lieu tous les deux ou trois ans et de plus importantes tous les dix à quinze ans. En 2006, le Merapi se réveille pour plus d'un an d'activité et 30 000 personnes sont évacuées des zones les plus exposées dont plusieurs villages et les abords des rivières. En 2010, après plus de trois ans d'inactivité, le Merapi entre à nouveau en éruption après une phase sismique qui a vu son dôme de lave grandir de plusieurs centimètres par jour pendant plusieurs semaines. De nombreuses nuées ardentes dévalent ses pentes, entraînant la fuite de plus de 100 000 personnes, tuant 350 personnes. On apprendra qu’une nouvelle petite éruption a eu lieu 2 jours après le jour de notre ascension et a fait la une des journaux !


Après une après-midi tranquille dans le village et un repas très local dans un petit warung (plat en sauce avec riz + légumes et de la viande de chèvre – on le savait pas avant de le manger – j’ai pas franchement aimé), on se couche tôt (20h) car le réveil est programmé pour 00h30. Nous démarrons l’ascension à 1h00 (ils prévoient entre 4 et 5 heures de montée pour 1600m de dénivelé), et nous atteignons le sommet après seulement 3 heures de marche (2911m). Nous sommes un peu en avance pour le lever du soleil, mais il ne fait pas trop froid, nous avons un magnifique ciel étoilé et la vue sur les montagnes environnantes et les lumières des villes alentours est vraiment superbe. On retrouve au sommet les 2 filles suisses que j’ai rencontrées la veille, et qui ont pris un tour organisé depuis Yogya. Après le lever du soleil, on redescend en découvrant le paysage de jour ; c’est ça qui est bien de monter de nuit, c’est qu’on ne s’ennuie pas au retour ! C’est vraiment chouette.



Après un bon petit déjeuner, on rentre sur Yogya en scooter ; Ronan maîtrise parfaitement la conduite au milieu des voitures, scooters, camions, piétons. L’après-midi repos (encore) – faut dire qu’on n’a quand même pas beaucoup dormi.
Dimanche, c’est reparti ! On enfourche le scooter direction Dieng, situé à environ 115km de Yogya. C’est 4-5 heures de route qui nous attend. Après environ 80km (on est près du but), on arrive à Wonosobo, où la route commence à grimper vers le plateau de Dieng, situé à 2400m d’altitude. Il commence à pleuvoir, du coup on s’abrite, mais après 1h30 d’attente, on comprend que la pluie ne cessera pas, au contraire, plus le temps passe et plus il pleut des cordes. Du coup on décide de repartir équipés de nos vêtements de pluie, et de trouver un homestay dans les environs. 15 minutes après, on trouve un endroit très sympathique (avec eau chaude !!) et le monsieur est adorable. Nous sommes accueillis avec du thé et des gâteaux et il propose de nous apporter notre diner sur place ce qui m’arrange bien car mon pantalon est trempé et je n’ai pas pris de change. Le lendemain, après 1 petite heure de scooter, on atteint le village de Dieng. On se promène la matinée sur le plateau : visite du lac turquoise de Telaga Warna (pas vraiment turquoise avec un ciel gris L), du Arjuna Complex (ensemble de 5 temples hindous  supposés être les plus vieux de Java, le cratère volcanique de Kawah Sikidang et le village de Sembungan (2300m), d’où la vue sur les montagnes environnantes et les cultures en terrasses est censée être exceptionnelle (pour nous c’est de la brume et le retour de la pluie).





Vers 13h, on prend le chemin du retour sous des trombes d’eau, et malheureusement pour nous, le temps de n’améliore pas ; c’est seulement après 5 heures de routes (dont peut-être la moitié sous la pluie) que nous arrivons à Yogyakarta. Pour finir la journée en beauté, il n’a y a ni électricité ni eau dans notre homestay ; du coup on change pour un hôtel voisin pour la nuit.
Je consacre alors mes 2 derniers jours à Yogyakarta pour visiter un peu la ville et préparer la suite de mon voyage en Malaisie / Australie. Je suis agréablement surprise par la gentillesse des gens que je rencontre à Yogya mais si je croise quand même des rabatteurs prêts à dire n’importe quoi pour m’attirer dans une boutique de batik (par exemple « quoi, vous allez au Kraton ? Mais c’est le ramadan, c’est fermé ce matin ; mais si vous voulez je connais un centre d’art où vous pouvez voir les étudiants travailler, et il faut se dépêcher car ça ferme à 13h ! » Comme par hasard). Du coup le mardi, je déambule la rue Malioboro au milieu des calèches, becak et scooters jusqu’au Kraton, ancien palais du sultan.




Puis je découvre la fabrique traditionnelle des marionnettes et des batiks dans une petite ruelle jouxtant le palais. C’est très intéressant.




Sur le chemin du retour vers mon homestay, je m'arrête manger un plat de noodle sur le bord de la route, puis je fais un tour au marché "Pasar Beringharjo". je rentre finalement en empruntant les petites ruelles du quartier Sosrowijayan, c’est plutôt plaisant, loin de l’animation de la rue Malioboro.




Le lendemain, je pars visiter le Water Castle (Taman Sari) et la mosquée souterraine. Le water castle  était un complexe de canaux, piscines et palais construits à l’intérieur du Kraton au 18ème siècle. Endommagé par la guerre et les successifs tremblements de terre, ce n’est aujourd’hui qu’un ensemble de ruines envahi par les maisons et fabriques de batik. Seuls les bains ont été restaurés.

 
Un guide m'accompagne jusqu'à la mosquée souterraine (il est gentil, je n'ose pas lui dire non), et m'emmène dans sa boutique de batik (évidemment!). Il y a des jolies choses, je prends quand même le temps de regarder même si je ne veux rien acheter.



C’est après cette dernière ballade dans la ville animée de Yogyakarta que s’achève mon périple javanais, et il est temps pour moi de partir à la découverte d’un nouveau pays : la Malaisie.

mardi 16 juillet 2013

Indonésie : Est Java



Vendredi 12 juillet, je pars vers 9h pour Java, décidée à prendre pour la première fois le bémo (transport en commun de Bali (minibus) emprunté essentiellement par les locaux). Je dois me rendre à Denpasar où je pourrai prendre un bus pour Gilimanuk, la pointe à l’Ouest de Bali (ferry pour Java). Je m’en sors plutôt bien, et je ne crois pas m’être fait avoir sur le tarif. Après 2 bémos et environ 1 heure pour rejoindre le terminal de Tanjung, je saute dans un bus qui est sur le point de partir. C’est seulement après environ 5 heures de bus à travers de magnifiques paysages (une bonne partie de la route longe la côte Sud de Bali) que nous arrivons à Gilimanuk. Je ressens déjà la différence, je suis ici la seule touriste et l’endroit est un peu désertique. Après une traversée en ferry d’1 heure environ pour seulement 0,50 euros, j’arrive enfin à Java.
A la descente du ferry je me fais interpelée par un soi-disant représentant de tourisme du gouvernement qui me briefe pendant 30 minutes sur le Kawah Ijen (volcan réputé du coin) pour me vendre son excursion et m’indique un hôtel dans le centre-ville. Je lui explique que je préfère me renseigner par moi-même pour l’excursion au Kawah Ijen car seule, sa proposition me reviendra trop cher. Je m’imagine m’insérer dans un groupe comme je l’ai fait pour le volcan Rijani. Je rejoins alors le centre-ville de Banyuwangi en bémo (normalement 5000Rp, mais le gars me fait payer 15000, ça m’énerve). Et là, je me rends compte que cette ville n’est absolument pas faite pour les touristes ; aucune agence de voyage, aucun endroit où se renseigner, personne ne parle un mot d’anglais. Après un petit ¼ d’heure (je me sens déjà bien seule – c’est tellement différent de Bali), je finis par trouver l’hôtel bon marché que le gars m’a indiqué. Et là, c’est la déception : la chambre est vraiment pas terrible, sombre, bruyante, sans fenêtre (ça sent l’humidité), pas de douche, juste un robinet avec un petit sot et des toilettes turques. A la réception, ils ne parlent pas anglais, impossible de m’exprimer. Je me sens mal à l’aise et si je n’arrive pas à trouver une excursion pour le lendemain, cela signifie rester 1 nuit supplémentaire ici, et je n’en ai vraiment pas envie. Je craque. 5 minutes plus tard, un jeune homme appelé par la femme de la réception arrive à la rescousse (il parle anglais). Il propose de m’emmener au Kawah Ijen le lendemain avec sa moto pour 100 000Rp (8euros) et me propose de m’emmener manger dans un warung du centre. J’accepte sans hésiter. Après un petit Nasih Goreng, il m’emmène même jusqu’à la gare pour que je puisse checker les horaires et les prix (sympa !).
Le lendemain matin, c’est à 5 heures qu’il passe me chercher. On prend la route en direction du Kawah Ijen, puis 45 minutes plus tard, il s’arrête à l’entrepôt de souffre. Sur le coup je ne comprends pas trop, je pensais qu’il m’emmènerait jusqu’au parking et qu’il m’attendrait, voir m’accompagnerait jusqu’au volcan. Et bien en fait non, il demande à quelqu’un si je peux faire partie du voyage avec le camion qui monte et redescend les travailleurs (et le souffre récolté). C’est ainsi qu’à 7h, je me retrouve dans le camion, avec Madrusin comme compagnon (en fait une sorte de guide qui va m’accompagner jusque dans le cratère normalement interdit aux touristes et qui a rencontré Nicolas Hulot par 2 fois lors d’un reportage pour la France). C’est fun, je ne sais pas encore si je suis chanceuse ou pas et pour combien je vais m’en tirer au final, mais je suis plutôt contente de l’expérience qui m’attend.
Après environ 45 minutes sur une route raide et sinueuse, le camion dépose les travailleurs qui partent avec leurs paniers sur le sentier du Kawah Ijen. Quant à moi, je pars avec Madrusin ; nous croisons déjà des travailleurs qui redescendent avec leurs paniers chargés de 70 à 80kg de souffre. Ils sont tous très petits, mais sacrément costauds. Ils font en général 2 à 3 aller-retour par jour, et à 780Rp le kilo, les plus vaillants ne gagneront guère plus de 15 euros/jour. A mi-chemin se trouve une petite hutte où les travailleurs font généralement une halte pour peser leur panier.



Vers 9h30 nous atteignons le bord du cratère mais la brume nous empêche de voir quoi que ce soit. Madrusin me prête alors un masque et nous commençons à descendre dans le cratère. Le sentier est étroit et pentu et nous nous arrêtons souvent pour laisser passer les travailleurs. Selon le vent, nous nous retrouvons parfois au milieu des vapeurs de souffre qui émanent du cratère, c’est très désagréable, les yeux me piquent et j’ai du mal à respirer, même avec le masque, et je tousse. Et dire que ces hommes descendent ici chaque jour, plusieurs fois par jour, chargés de 80kg et sans aucune autre protection que leur T-shirt ou un simple tissu sur la bouche. C’est fou ! Les nuages finissent par se dissiper et enfin j’entrevois le lac. Nous restons en bas une petite ½ heure pour observer les émanations et concrétions de souffre, et ce paysage absolument magnifique. Le ciel se dégage et au retour, je peux admirer le cratère et le lac depuis le sommet, c’est superbe.






Nous sommes de retour vers 12h, et nous reprenons le chemin du retour avec l’un des camions chargé de souffre. Une fois arrivés au village, le camion prend une autre direction qu’à l’aller. Madrusin me dit soudain que nous faisons un détour ; nous empruntons une route étroite, puis un chemin de terre sur environ 2km, mais où va-t-on ? Je ne comprends qu’une fois sur place, nous sommes en fait à l’endroit où ils purifient le souffre récolté. Je suis vraiment chanceuse de pouvoir voir ça. Du coup nous restons environ 1 heure pendant qu’ils déchargent le souffre du camion ce qui me permet d’observer le process.
Ils font d’abord fondre le souffre qui une fois liquéfié est déposé dans des petits paniers (en fait des filtres), puis ils répandent le liquide purifié sur le sol en une mince couche. Une fois solide à nouveau, le souffre est cassé à l’aide de grande tiges de bois puis récolté dans de grands sacs.
 





Finalement, nous sommes de retour à l’entrepôt vers 14h. J’appelle Yus qui vient me récupérer 30 minutes plus tard avec sa moto. C’est finalement une très belle journée improvisée que je viens de passer loin des tours organisés pour les touristes. Je passe la fin de la journée avec Yus qui me promène dans Banyuwangi à moto, à la plage d’abord, puis dans un petit warung (nous mangeons tôt car c’est ramadan, Yus a faim et moi aussi car je n’ai pas mangé à midi), puis sur la place centrale où les locaux viennent flâner en soirée. Excepté les moustiques, je passe une très bonne soirée.

Le lendemain matin, c’est finalement en bus (et pas en train) que je pars pour Probolinggo. Je vous passe les détails mais c’est une terrible journée de transports : je suis la seule touriste dans un bus bondé d’indonésiens (tout le monde n’a pas de place assise) qui s’arrêtent toutes les 5 minutes (ici il n’y a pas vraiment d’arrêt de bus, le bus s’arrête dès qu’il y a quelqu’un qui fait signe au bord de la route) où les hommes fument (et alors le ramadan ??)  et où il fait très chaud (trop chaud) ; et bien sûr, on essaye de me vendre le billet plus cher que le prix local, et ça m’énerve toujours autant ! Je crois que je commence à découvrir la vrai « Asie ».
Bref, 6 heures plus tard j’arrive à destination. Fatiguée de ces transports javanais, je réserve un bus de nuit « confort » pour Yogyakarta pour dans 2 jours avant de prendre une « motorbike » pour monter jusqu’au village de Cemoro Lawang, au pied du volcan Bromo. Je n’ai de toute façon pas le choix car il n’y a un bus que quand il y a assez de monde pour le remplir, ce qui n’est pas le cas cette après-midi. Et pour finir cette grosse journée de transport en beauté, il se met à pleuvoir (et pas de la petite pluie fine, genre le gros orage avec les éclairs et tout) et j’arrive complètement trempée à l’hôtel, et je suis frigorifée (Cemoro Lawang est à environ 2400m d’altitude). Bref, dure journée, mais je suis contente d’arriver. Après une douche tiède, je passe une heure à essayer d’étendre mes affaires dans la chambre pour les faire sécher, mais tout est humide et froid. Je me couche tôt après un petit warung vraiment bon marché (au moins ici on peut manger bien pour moins d’1 euro) car demain je me lève à 3H30 pour aller voir le lever de soleil sur le volcan Bromo. Cela devrait être une belle journée !
3h30, le réveil sonne, je me lève pour aller aux toilettes, et il me semble entendre la pluie. Je sors dehors pour vérifier, oui il pleut. Comme j’ai prévu de rester 2 jours, je demande au chauffeur de la jeep si je peux décaler au lendemain, et bien sûr la réponse est non. Malgré la tentation de retourner me coucher, je décide d’y aller quand même en espérant que la pluie cesse et que la brume se lève, mais je suis plutôt pessimiste. Nous montons d’abord au point de vue de Penanjakan situé à 2770m d’altitude (le lever de soleil n’est bien sûr pas au rendez-vous et on ne voit même pas les montagnes) puis nous redescendons au pied du volcan Bromo où des dizaines de jeep sont alignées et où des cavaliers proposent aux gens trop fainéants (ou trop pressés) de les emmener jusqu’au pied du volcan. La brume s’est un peu dissipée et la pluie a cessée, ce qui nous permet quand même de passer un bon moment avant de retourner au village vers 8h30.




Après une matinée repos lors de laquelle je profite de quelques rayons de soleil pour essayer de faire sécher mes affaires, je retourne me balader l’après-midi vers le volcan (qui n'est finalement qu'à 40 minutes à pied du village). Il fait beau maintenant et la foule est partie ; c’est tellement plus agréable !! Après une visite rapide du temple, je longe un moment le bord du cratère mais je finis pas faire demi-tour à mi-chemin car le sentier est vraiment très étroit et la pente vertigineuse vraiment impressionnante ! Comme je suis seule, je n’ose m’aventurer plus loin, j’aurai pourtant aimé.







De retour à l’hôtel  vers 16h, je profite de la fin de journée pour me reposer. Je rencontre le soir dans un warung un espagnol qui me briefe sur comment ne pas se faire arnaquer dans les transports.
Le lendemain, de nouveau levé 3h30 pour une marche matinale jusqu’au point de vue de Penanjakan (le ciel est clair ce matin). Rabier (l’espagnol de la veille) m’accompagne, il n’a pas de lampe torche et je lui ai proposé de venir avec moi. Je regrette vraiment d’avoir réservé la jeep la veille, en seulement un peu plus d’1h depuis le village, nous atteignons à 5h le point de vue où nous attendons patiemment le lever du soleil. Aujourd’hui, ça vaut le coup !



A 7h nous sommes de retour au village. Mon bus est étant en début d’après-midi, je me recouche une petite heure puis je pars me promener dans le village ; c’est très mignon, avec de petites maisons colorées, et les cultures sur les pentes des montagnes.





Je suis finalement de retour à Probolinggo vers 15h30, après 1h30 de bus depuis Cemoro Lawang. C’est déjà la fin de ma visite de la partie Est de Java ; j’ai finalement abandonné l’idée de faire l’ascension du volcan Semeru (je passe les détails de cette histoire) et c’est un bus de nuit qui me conduira jusqu’à Yogyakarta (Java Centre) pour la suite de mon périple javanais.

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