samedi 28 septembre 2013

Népal : vallée de Kathmandu, Chitwan



Samedi 21 Septembre, après environ 4 heures de vol depuis la Malaisie, j’atterris à Kathmandu. La capitale du Népal, située à 1350m d’altitude, au confluent de 2 rivières, la Bagmati et la Vishnu-mati, se situe au cœur d’une vaste vallée, adossée aux contreforts de l’Himalaya.
A l'aéroport, je retrouve Sara dans la file indienne pour la demande de VISA. Une fois nos sacs récupérés, nous prenons un taxi pour rejoindre notre guesthouse située à Thamel, quartier touristique au Nord du vieux Kathmandu, où se concentrent la majorité des bars, restaurants, logements et boutiques.
Pour notre 1er déjeuner népalais, nous choisissons un petit restaurant traditionnel, où nous mangeons le « Dal Bhat », plat typique constitué de riz blanc (bhat) et lentilles (dal) accompagné de légumes et d’un mélange d’ingrédients épicés. Nous prenons également pour goûter les « momos », sortes de raviolis fourrés aux légumes ou à la viande.
Nous passons ensuite notre après-midi à flâner dans le quartier touristique et nous faisons quelques agences de tourisme pour organiser notre semaine à venir avant de commencer le trek la semaine suivante. Nous optons finalement pour un petit tour de 4 jours, 2 jours de rafting sur la Trisuli River, et 1j dans le parc national de Chitwan. Le soir, nous optons pour un restaurant tibétain où nous tentons quelques spécialités.

Le lendemain, dimanche, nous partons visiter les environs de Kathmandu. La vallée de Kathmandu, de forme circulaire,  s’étend sur un rayon de quinze km environ, mais la population y est dense (3 à 4 millions d’habitants). C’est dans cette partie que se trouve la plus grande partie du patrimoine culturel népalais.
Nous commençons par la visite de Swayambunath (ou Swayambu). Ce temple, perché sur une colline à 2km à l’Ouest du centre de Kathmandu, est considéré comme l’un des premiers sanctuaires bouddhiques au monde, et abrite le plus ancien stûpa de la vallée.



Les 9 niches du stûpa présentent des bronzes parmi les plus fascinants de l’art newar. Tout autour du stûpa se trouvent des moulins à prières que les fidèles font tourner sur leur axe pivotant ; chacun contient un texte sacré et en les tournant, le dévot imagine que la prière est emportée par le vent pour le bien de tous les êtres.




L’ensemble est vraiment magnifique ; des femmes préparent les offrandes pour la prière, des fidèles tournent autour du stûpa, des singes se promènent un peu partout, et une musique relaxante nous transporte dans cet univers fascinant.




Nous nous dirigeons ensuite vers Patan (Lalitpur), ancienne ville royale et autrefois capitale et ville d’art (également classée au patrimoine mondial de l’Unesco). En raison de ses nombreux temples, elle a été surnommée la « ville aux mille toits dorés ». Le taxi nous dépose à l’entrée de Durban Square. La place très animée est bordée d’un côté par le palais royale (qui abrite aussi le musée de Patan) et de l’autre côté d’une dizaine de temples, dédiées aux divinités locales et hindoues.


En fin de matinée, nous visitons donc le musée qui rassemble essentiellement des statues hindoues et bouddhistes en bronze ou cuivre doré.



Après un agréable déjeuner avec vue sur la ville et Durban Square, nous partons nous promener dans les petites ruelles de Patan et nous en profitons pour visiter le « Golden Temple », l’un des temples les plus beaux de Patan, gigantesque pièce d’orfèvrerie où tout est gravé et ciselé. De nombreux hindous viennent s’y faire bénir et le soir, les moines viennent y célébrer l’office.





Après tout cela, il est 15h30. On hésite sur la fin de la journée, puis on décide finalement d’aller à Bodhnath, ville située à 6-7km au nord-ouest de Kathmandu, car la visite est apparemment idéale en fin de journée. Bodhnath est peuplée de nombreux tibétains ayant fui au Népal après l’invasion chinoise, et elle représente aujourd’hui l’un des plus grands sanctuaires bouddhistes de la vallée. On y dénombre une cinquantaine de monastères et, surtout, s’y trouve le plus grand stûpa du pays.
En arrivant, nous faisons une pause dans un café pour échapper à l’orage, puis une fois la grosse pluie passée, nous partons voir le monastère de Shechen, construit dans les années 80 en réponse à la destruction d’un monastère au Tibet au moment de l’invasion chinoise.


Puis nous retournons vers le stûpa au coucher du soleil, pour assister au défilé des moines et laïcs venant tourner autour du stûpa ; c’est vraiment magnifique.




On termine cette longue journée par un délicieux restaurant dan Thamel, le New Orléans Café.

Lundi matin, nous partons de bonne heure pour prendre le bus à 7h00. Nous faisons la connaissance de Amit et Vedita de l’île Maurice, et de 2 danois très sympa. Vers 11h30, nous arrivons à destination, au centre de rafting.
Une fois équipés, nous partons pour une première demi-journée de rafting sur la Trisuli River. Nous sommes 2 bateaux. Après environ 1 heure de descente (avec un « swimming time » fort agréable), nous nous arrêtons déjeuner au camp où nous passerons la nuit. L’endroit est vraiment sympa.



L’après-midi, nous repartons pour 2 petites heures de descente. Pour une première journée, c’était plutôt sympa, un gros débit en fin de saison des pluies, et quelques rapides assez gros histoire de secouer un peu le bateau.
A l"arrivée, nous ne sommes que 4 (Sara, moi, et le couple danois) à avoir pris le package 2 jours; nous embarquons donc tous les 4 dans une camionnette direction le campement. Nous faisons un petit stop dans un village pour récupérer du matériel, puis une fois arrivés, nous devons traverser un immense pont suspendu pour rejoindre le campement. Génial !






Le lendemain, après une longue demi-journée d’attente (nous devons attendre les gens qui arrivent de Kathmandu), nous voilà repartis sur la partie haute de la rivière, semble-t-il un peu plus mouvementée que la veille.


Après environ 1 heure de descente, nous atteignons le passage un peu technique; le guide nous briefe sur ce qu’il faut faire. Le premier raft s’engage, nous suivons ; lorsqu’on atteint la deuxième partie, il nous faut aller à droite pour éviter les gros rapides situés sur la gauche de la rivière ; le guide crie de plus en plus fort « faster, faster, faster » ; je suis devant, je vois les énormes vagues arriver, je pagaie de toutes mes forces, et quelques secondes plus tard, après une première vague qui nous fait perdre l’équilibre, le raft se retourne… . Je vous épargne les détails de la suite car ça serait trop long à raconter, mais j’ai eu un peu peur tout de même une fois embarquée dans les énormes rapides. Bref, ça s’est pas trop bien terminé puisqu’une fois remontés sur les rafts, on s’est aperçu qu’il manquait une personne. Une fois arrêtés sur la rive, les guides sont partis à la recherche de la personne qui a fini dans une ambulance direction l’hôpital (apparemment a trop bu d’eau, subi un massage cardiaque… on ne saura jamais la suite). Du coup, la descente s’est terminée après cet accident, et après un rapide lunch, nous sommes parties Sara et moi en voiture privée jusqu’au parc de Chitwan, situé dans le Téraï du centre.
 
Le Téraï est une étroite plaine de 50km de large qui borde tout le Sud du Népal, jusqu’à la frontière indienne (grande région agricole du pays avec son climat subtropical).
Le lendemain, nous visitons le parc national de Chitwan (enfin une partie). Premier parc national au Népal (en 1973) maintenant classé au patrimoine mondial de l’Unesco, il affiche une biodiversité très dense : forêt tropicale, savane, plaines marécageuses). Il est surtout réputé pour abriter l’une des dernières populations mondiales de rhinocéros unicornes.

Le matin, nous partons pour une balade en pirogue traditionnelle (nous voyons crocodiles, rhinocéros (1) et quelques oiseaux), puis nous faisons une petite marche dans la jungle avant de rejoindre le « elephant breeding center » (centre de reproduction). Il y a pleins de bébés qui viennent se faire caresser, c’est trop mignon. Il y a également de bonnes informations sur les éléphants du Népal (en fait majoritairement en captivité), c’est très intéressant.


L’après-midi, nous partons pour une balade de 2 heures à dos d’éléphant dans la jungle. Après une petite demi-heure, nous avons la chance de voir un rhinocéros avec son bébé ; puis ensuite nous traversons la rivière à 2 reprises, plutôt cool ! On a vraiment bien aimé !





Pour terminer la journée, nous assistons à un spectacle de danses traditionnelles tharus (peuple aborigène du Téraï), plutôt sympa.

Jeudi, c’est une longue journée de bus qui nous ramènent jusqu’à Kathmandu. Je profite des journées de vendredi et samedi pour me reposer un peu (je me suis enrhumée) et pour m’organiser un peu pour la suite (trekking, billet d’avion pour la Thailande). Je trouve malgré tout un peu de courage pour visiter le quartier historique de Kathmandu (Sara m’accompagne) le vendredi matin : Durban Square. C’est très animé, coloré ; temples, palais, pagodes et statues s’accumulent sur un espace réduit où touristes et locaux se mélangent dans une ambiance mouvementée.






On finit par rejoindre le quartier de Thamel en empruntant de petites ruelles animées, avec boutiques en tout genre, marchés colorés, temples cachés, rickshaw à pédales, etc…, qui donne envie de découvrir encore davantage.




Samedi après-midi, on retrouve Mikael ; et c’est parti pour 10j de trek autour des Annapurnas !

vendredi 27 septembre 2013

Singapour

Pour rejoindre le Népal depuis l'Australie, j'ai finalement choisi de transiter par Singapour, cette cité-Etat du Sud de l'Asie de l'Est. C'est une île située à l'extrême sud de la péninsule Malaise, elle est connue dans le monde entier et souvent montrée en exemple pour son extraordinaire réussite économique.
Après l'indépendance, en 1965, Singapour a su devenir, avec très peu de ressources naturelles et des problèmes socio-économiques importants (émeutes raciales, chômage massif, difficultés de logement et d'accès à l'eau), un des pays les plus développés et les plus prospères du monde, en termes d'économie, d'éducation, de santé, de transparence, de sécurité et d'urbanisme. La ville, cité souveraine, est un réduit chinois au cœur même du monde malais : la population est majoritairement composée de Chinois (76,8 %).

Pour mon premier jour dans la ville, je décide de visiter le quartier de Marina Bay et China Town. J'ai découvert la veille que commence le lendemain le grand prix de F1. Comme il s'agit d'un circuit en ville non permanent (le seul avec Monaco), une partie du centre ville est bloquée. A la sortie du métro, je suis donc obligée de faire un petit détour pour rejoindre la Singapore River et le quartier de Boat Quay, très animée avec bars et restaurants.




Je me dirige ensuite vers le Merlion Park, qui offre une belle vue sur Marina Bay et les buildings du quartier des affaires.




Je poursuis ma visite vers China Town, et je suis agréablement surprise : il y a de beaux magasins (pas seulement les trucs pour touristes), c'est propre et très coloré ; le temple bouddhiste est magnifique; il y a une cérémonie à l'intérieur, les gens chantent et/ou prient (je ne sais pas trop), puis vient la bénédiction par les moines, et la parade des enfants qui défilent devant l'autel pour prier.







Il n'est que 3h00 mais je suis bien fatiguée (la chaleur humide peut-être?) du coup je décide de rentrer à mon auberge pour me reposer, avec en route un court arrêt à Little India (déçue, moins attrayant que China Town).



Après un diner rapide dans une cantine chinoise pour quelques dollars, je repars vers 19h direction la Marina pour voir la ville de nuit. Le quartier est animé car il y a des essais en cours sur le circuit de formule 1 et également sur la grande scène où des groupes asiatiques répètent pour les concerts des jours à venir.













Le lendemain, pour ma deuxième journée, je pars visiter la "Singapore City Gallery", un musée sur l'histoire de la ville, sa création et son évolution, plutôt intéressant. Puis je retraverse le quartier des affaires pour me rendre aux "Gardens by the bay", un jardin botanique moderne situé au bord de la "Singapore River".







Enfin, avant de rentrer à l'auberge, je fais un dernier détour pour aller voir la célèbre "Orchard Road", où une trentaine de "Mall" (grands magasins) se succèdent le long de l'avenue.
Puis à 20h30, je pars en bus de nuit direction Kuala Lumpur, pour prendre mon avion pour le Népal.