samedi 7 septembre 2013

Australie : West Coast - de Perth à Carnarvon



Mercredi 21 Août, après 2 heures de transport, je retrouve à 9h30 Simona, Marcello et Kim à l’agence de location « Wicked Campers ». La voiture n’est pas tout à fait prête, il nous faut patienter jusqu’à 10h pour la remplir de nos bagages. A quatre, c’est un peu serré, mais tout fini par rentrer ! Après un arrêt au centre commercial pour acheter une tente (nous trouvons une offre spéciale, 39$ une tente 5 personnes ; au moins on sera à l’aise avec Kim pour mettre nos gros sacs à dos) et faire quelques provisions de nourriture, nous voilà partis sur la route pour faire au minimum 2200km qui devraient nous mener jusqu’à Broome en 2-3 semaines.

Après environ 2 heures de route, nous atteignons le Nambung National Park. La majeure attraction de ce parc national est le Pinnacles Desert, paysage unique en Australie, constitué de roches pointues pouvant atteindre jusqu’à 5 mètres de hauteur. Nous faisons d’abord la boucle en voiture (4km) puis une balade à pied à travers cet étrange et magnifique paysage.



Vers 16h30, nous reprenons la voiture en direction du lac Thetis, connu pour être peuplé de Stromatolithes, colonies de micro-organismes qui rassemblent les formes de vie les plus simples et plus anciennes trouvées sur terre il y a 3,5 billions d’années. Les stromatolithes  poussent ici grâce à la salinité de l’eau très élevée, l’abondance de bicarbonate de calcium et la circulation limitée de l’eau. Dernier stop ensuite à Thirty Point, point de vue sur l’océan indien, où l’on fait une rapide balade pour profiter du paysage car il est déjà 17h30, le soleil ne va pas tarder à se coucher (nous ne sommes pas assurés pour conduire de nuit) et nous devons encore nous rendre jusqu’à notre camping.


Simona et Marcello ont acheté le « Camps 7 », la bible du campeur, dans lequel sont recensés tous les campings gratuits ou bon marchés avec à chaque fois un descriptif de ce qu’on peut y trouver (WC, douches, barbecues, tentes autorisés, camp avec point de vue, …). Du coup, ce soir, on a opté pour un camping à Sandy Cape, situé au bord de la mer et entourés de dunes de sable blanc. C’est tout simplement magnifique et totalement sauvage, j’adore.
A peine arrivés, on grimpe sur la dune pour voir la mer et on assiste à quelque chose d’incroyable : le soleil à l’Ouest vient de disparaitre, le ciel est tout orangé, tandis qu’à l’Est une lune orange (c’est la pleine lune), coloré par le soleil couchant apparait derrière les dunes, tel un levé de soleil. Nous sommes tout simplement au bon endroit au bon moment, c’est magique ! Ensuite, on installe les tentes (pour une première, ça se passe plutôt bien), puis on se prépare une grosse salade pour le diner. On se couche de bonne heure, car il fait froid ! Trop froid d’ailleurs pour mon duvet confort 11°C ce qui fait que la nuit est plutôt agitée. Je tente un petit footing de 10 minutes à 3h du matin pour tenter de réchauffer mes pieds gelés, lol, pas très efficace.
A 5h30, ne pouvant pas dormir, je décide de partir me balader pour assister au lever du soleil. Pas grand-chose à dire si ce n’est qu’à cet instant-là, je ne regrette absolument pas d’être revenue en Australie ! C’est exactement ce à quoi je m’attendais, la nature sauvage et des paysages fantastiques. Voilà ce que ça donne en images :





Nous prenons la route ce matin vers 9h, en direction du Lesueur National Park. C’est un endroit réputé pour admirer les « Wildflower ». En effet, la côte Ouest de l’Australie est également connue pour ses fleurs, qui fleurissent par milliers à la fin de l’hiver et au printemps, et transforme des étendues verdoyantes (au cœur de l’hiver) en champs de fleurs de toutes les couleurs. Le parc Lesueur abrite plus de 900 espèces de fleurs sauvages dont certaines ne peuvent être vues nulle part ailleurs dans le monde, ainsi que 52 espèces de reptiles (41 espèces de lézards et 11 espèces de serpents). Une boucle de 18km traverse le parc, nous l’empruntons et à mi-chemin, nous nous arrêtons pour faire une balade de 2heures environ, sur un sentier botanique, avec une belle vue sur le Mont Lesueur. Nous sommes malheureusement un peu trop tôt, il y a des fleurs (pleins de fleurs), mais pas encore autant que l’on peut voir sur les magazines. Dommage !



Après un bon pique-nique (merci au cousin de Simona grâce à qui j’ai mangé du saucisson fait maison absolument délicieux), nous reprenons la route vers le Nord vers 14h. Nous nous arrêtons camper un peu après Geralton, à Oakabella Homestead, un charmant endroit au milieu des champs verts australiens. C’est un peu comme un musée, une typique ferme australienne reconstituée comme dans l’ancien temps, avec étable, écurie, cuisine, … .



C’est encore une nuit très agitée que nous passons, cette fois à cause du vent. Notre tente ne résiste pas aux rafales, car les piquets ne tiennent pas dans le sol sablonneux ; Kim fini dans la voiture, et moi dans les toilettes !
Vendredi 23 Août (3ème jour), nous partons en direction de Kalbarri (et son parc national). Nous nous arrêtons en chemin pour voir le « Pink lake », qui s’étend sur une dizaine de km, et dont la couleur rose est due à la présence de Beta Carotene. C’est incroyable, je me crois l’espace d’un instant quelque part au Nord du Chili ou en Bolivie.


Puis nous poursuivons vers Kalbarri par la route panoramique offrant de magnifiques vues sur l’océan indien (Kalbarri Coastal Cliffs). C’est aussi un endroit connu pour l’observation des baleines, les « Humbpack whales », qui migrent le long de la côte entre Juin et Novembre. Nous faisons une première petite balade entre 2 points de vue, « Island Rock » et « Natural Bridge » plutôt agréable, malgré les mouches, de plus en plus présentes tandis que nous remontons vers le Nord.


Nous faisons ensuite un deuxième stop à « Eagle Gorge » où nous avons la chance d’apercevoir baleines et dauphins au loin ; puis nous descendons sur la plage pour profiter un peu plus du paysage et toucher l’eau.


Il fait de plus en plus chaud et nous commençons à avoir faim. Comme il n’y a pas d’ombre aux différents points de vue sur la côte, nous décidons de faire un troisième et dernier stop à « Red Bluff », puis de continuer jusqu’au centre de Kalbarri où nous trouvons tables de pique-nique sur la « Chinamans Beach ». Après le déjeuner, je décide de faire un petit bain rapide dans l’océan (l’eau est froide comparé à l’Asie !!) tandis que les autres se contentent de prendre le soleil sur la plage. L’après-midi est tranquille, après un arrêt à l’office du tourisme où l’on apprend que la majeure partie du parc national (que nous avions l’intention de visiter le lendemain) est fermé, nous nous installons vers 15h30 dans un camping en bord de rivière à la sortie de la ville.
Le soir, nous rencontrons dans la cuisine commune Gordon et Pita, 2 australiens d’une cinquantaine d’années, qui ont traversé le pays depuis Sydney dans leur camion-camping (aménagé par Gordon lui-même) pour collecter des espèces de plantes / fleurs endémiques des différentes régions d’Australie. En effet, Pita est passionné de botanique et effectue un voyage comme celui-ci chaque année. Après seulement 2 semaines de voyages, c’est presque 200 plantes qu’il a ramassé et qu’il met à sécher dans une presse. Après le diner, ils nous offrent le thé et nous discutons pendant encore une bonne heure avant d’aller finalement nous coucher vers 21h30. Cette nuit est encore fraiche, et à 1h du matin, je passe ¼ d’heure auprès des braises encore rouge d’un feu allumé dans la soirée par les gens travaillant dans la ferme, pour essayer de réchauffer mes pieds gelés.

Le lendemain matin, nous traversons le Kalbarri NP et faisons un arrêt aux 2 points de vue accessibles (le reste du parc étant fermé) : « Hawks Head », offrant un beau point de vue sur la Murchison River, qui a creusé des gorges sur plus de 80km jusqu’à la mer ; et « Ross Graham », où l’on peut accéder à la rivière par un petit sentier.


Après une courte balade, on reprend la route en direction de Shark Bay, région unique dans le monde et classée au patrimoine mondial grâce à la diversité et rareté de sa faune marine, comme les « Humpback whales », raies Manta, tortues, dauphins, mais également le dugong, une espèce menacée d’extinction dans le monde. Le dugong est l’une des 2 espèces de vache de mer qui a survécu. Il est herbivore et se nourrit principalement des racines et « rhizomes » des algues. Il a été estimé qu’environ 1/8 de la population mondiale se trouve dans les eaux de Shark Bay, et cela grâce à la diversité et quantité d’algues qui couvrent à Shark Bay plus de 4000 km2.


Le temps étant absolument magnifique aujourd’hui, nous décidons de nous arrêter à « Shell Beach » pour nous baigner et profiter du soleil. Ici, des milliers de petits coquillages blancs se sont accumulés à travers les siècles pour créer un environnement unique. Il est estimé qu’à certains endroits, ils s’accumulent sur plus de 10m. La plupart des bâtiments historiques de Shark Bay ont été construits avec des blocs de coquillages, notamment l’église de Denham, et la « Telegraph Station » à Hamelin Pool (que nous visiterons plus tard).


Nous poursuivons notre route jusqu’à Denham, où nous nous installons dans un camping au bord de l’océan. Le lendemain matin, Dimanche (5ème jour), on se lève de bonne heure pour aller à Monkey Mia,endroit réputé pour être visité chaque jour par le « Indo-Pacific Bottlenose dolphin ». Un peu décevant car très touristique et seulement 6 dauphins se présentent ce matin, contre 17 3 jours auparavant.



C’est également le premier jour de mauvais temps depuis le début de notre périple, et ce n’est pas l’idéal pour un lieu comme celui-ci où les plages turquoise se prêtent idéalement à la baignade mais aussi pour l’observation de la faune marine. La deuxième attraction majeure de Shark Bay après la faune marine est le « François Peron National Park », nommé ainsi du nom du zoologiste français François Peron, arrivé à Shark Bay en 1801. Le parc couvrant plus de 50 000 hectares, offre des paysages côtiers incroyables où les dunes de sable rouge et les plages de sable blanc contrastent merveilleusement avec le bleu de l’océan, ainsi qu’une vie sauvage inhabituelle. Il n’est malheureusement accessible qu’en 4WD (grosse déception pour moi, j’aurai adoré le visiter, mais un tour organisé coûte malheureusement 200$), et nous nous contentons donc de la visite de « Peron Heritage Precinct », une ferme reconstituée à l’entrée du parc, où se trouve un « hot tub » (jacuzzi naturel à 40°C), où il fait bon de se tremper après le froid matinal à Monkey Mia.
Nous profitons ensuite d’une éclaircie pour faire un tour à pied le long du canal reliant « Little Lagoon » (un lagon de forme circulaire à l’eau turquoise) à la mer.



La pluie de retour, nous décidons de manger au chaud dans un pub, puis en début d’après-midi, nous reprenons la route en direction de « Eagle Bluff », célèbre point de vue sur l’océan, d’où peuvent être observé requins, raies, et parfois même, le timide et rare Dugong (pas de chance aujourd’hui, on ne voit rien).


Nous poursuivons alors jusqu’à « Hamelin Pool Marine and Nature Reserve », où nous passerons la nuit. Avant de planter la tente, nous allons faire la promenade aménagée au bord de la plage pour voir les Stromatolithes (petit circuit très sympa avec des explications ludiques et intéressantes) et on profite par la même occasion d’un beau coucher de soleil.



Lundi 26, après une balade matinale le long de la plage (petit parcours culturel sur la « Telegraph Station » et les carrières de coquillages), nous prenons la route en direction de Carnarvon, notre prochaine ville étape.



Carnarvon est la seule ville d’Australie où le désert central rencontre l’océan ; sa situation idéale lui permet de produire une grande variété de fruits et légumes toute l’année. Nous passons une après-midi tranquille, internet et courses, rien de très exaltant. Nous décidons de passer 2 nuits ici, et le lendemain, nous partons pour une excursion à la journée sur la côte, pour voir les « Blowholes » et profiter de la plage. Nous nous arrêtons d’abord pour admirer ces fameux geysers, pouvant atteindre jusqu’à 20 mètres de hauteur, qui jaillissent chaque fois qu’une vague vient s’écraser contre les rochers ; en effet,  l’eau pénètre à travers de petites grottes et ressort à travers des trous étroits formés dans la roche ; la mer est agitée aujourd’hui, ce qui nous offre un spectacle passionnant.



Nous faisons ensuite une petite cession snorkelling à « Point Quobba », petit lagon protégé de l’océan par une barrière de corail. L’eau est peu profonde ce qui rend l’exercice un peu dangereux (nous ne sommes qu’à quelques centimètres des coraux) ; Marcello et Simona s’aventurent un peu plus loin que Kim et moi, et voient 6 petits requins (reef shark) !



L’après-midi, nous nous aventurons sur une piste de 65km pour aller jusqu’à « Red Bluff » (falaises surplombant l’océan) et « Gnaraloo Bay » (baie turquoise avec une plage de sable blanc) mais la piste en mauvaise état et le temps qui passe nous fait faire demi-tour une heure plus tard. Le paysage est cependant plutôt sympa, et nous voyons chèvres, moutons, émeus et quatre kangourous ! Nous faisons quelques stops photos sur le retour, avant de rentrer à Carnarvon au coucher du soleil !



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